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L'arrivée est au bout
29 avril 2016

Update et Trail des 1000 sources

 

 

Le Trail des 1000 sources (22kmd et 961m D+)

 

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Cela fait une éternité que je n'ai pas écrit mais je n'ai pas abandonné la course à pied pour autant. Après "la grande montée des Orgues" je n'ai pas recouru en compétition, principalement à cause de dates qui n'allaient pas avec mon activité professionnelle. J'ai donc continué à sortir courir, à raison de deux ou trois fois par semaine, plutôt deux que trois pour être franc, en attendant de pouvoir me tester sur une course plus longue que les précédentes. Pour 2016, deux dates étaient cochées sur mon calendrier: le Trail des Mondières en avril et l'Aquaterra en juillet. Pour l'Aquaterra ce ne sera pas possible cette année, je me "contenterais" donc de la grande montée des Orgues avec pour objectif minimal de passer sous les deux heures et comme motivation de m'approcher des 1h45.Si je ne me perds pas comme l'an dernier les 2h10 devraient être logiquement effacés. Il faut dire que j'en ai fait du chemin depuis l'an dernier. Au propre comme au figuré puisque j'ai finis 2015 avec plus de 1000kms courus et je peux maintenant effectuer des sorties longues de 25 kms.

Le jour du Trail des Monedières approchait et je me sentais prêt.Je savais que le 21kms était dur, bien plus que le 10kms effectué l'an dernier, mais les jambes étaient bonnes et j'avais bien réduis l'entraînement la semaine précédent la course. Malheureusement une douleur au dos me bloqua la jambe quelques jours auparavant. La course était prévue le samedi et le mercredi j'avais du mal à marcher 300 mètres. Heureusement, j'étais en vacances et profitais de ces deux jours pour me reposer et assouplir mon dos. Le vendredi ma cuisse était moins raide et je prenais la décision de courir le lendemain. Le sommeil fut dur à trouver tant j'étais excité par la perspective de la course. Aucune peur, je savais que cela serait dur mais une vraie excitation. En terme d'objectif celui-ci était simple: finir. Vu l'état de ma jambe, mon inexpérience dans les courses de cette difficultée et de cette longueur, cela me paraissait le plus important. Peu importe le temps même si je voulais éviter d'être ridicule.

Le départ est prévu à 13hrs à Pradines. J'arrive à Bugeat à 11hrs. Le temps de m'inscrire pour la course, pour la navette, de manger et il est temps de monter dans le bus qui nous emmène là-bas. Nous arrivons à Pradines à 20/25 mins du départ, juste le temps de s'échauffer (et de se réchauffer). Le temps est pluvieux, il fait froid, il y a du vent, bref c'est pas le printemps. Cela fait plusieurs jours qu'il pleut donc je sais déjà que la difficultée sera plus grande encore, que ce soit au niveau de l'état des sentiers en fôret qu'au niveau de la hauteur des cours d'eau à franchir. L'heure arrive et, pour avoir étudié le parcours, je sais que le début de course va être compliqué.

Le moins que l'on puisse dire est que je ne me suis pas trompé. Après quelque chose comme 300m de plat la route se met à monter légerement. Le rythme est faible et j'en profite pour me placer dans le premier tiers des 130 coureurs. La montée est courte, la descente est franche et on arrive déjà à la première difficultée. La montée se fait pour tous, peut être par pour les meilleurs mais je ne les vois pas, en marchant. Mon application m'apprendra que ce deuxième km se compose en fait de 132m de dénivelé positif et qu'il me faudra quasiment 10mins (9"51) pour le parcourir. J'ai presque les mollets qui tirent mais je me dis que c'est bon, la première des deux grosses difficultées avant le Puy de Bugeat etant avalée ça va aller tranquille. En fait pas du tout, ça monte ça descend, impossible de prendre un rythme. Que ce soit dans un sens ou dans l'autre c'est raide et j'ai les mollets et les cuisses qui tirent. Je me mets à penser que l'après midi va être longue. Je m'accroche à l'idée qu'il y a un ravitaillement prévu au 5eme km et qu'hormis une grosse difficultée, le dénivelé sera ensuite plus faible donc que le plus dur sera fait. 

Sauf que ce ravitaillement n'arrive jamais. Les kms s'enchaînent et j'ai l'impression de ne pas être bien. J'essaye de m'accrocher à des groupes qui me dépassent mais je finis irrémédiablement lâché à chaque fois. En fait je suis en enfer. J'ai les mollets raides au moment ou l'on arrive à la deuxième grosse difficultée du jour qui se trouve au sixième km ! Oui le ravitaillement du cinquième km n'existait pas et oui je ne sais pas comment je suis censé réussir à aller au bout de cette course. Pour ce sixième km on aura eu le droit à 128m de dénivelé positif et je mettrais quasiment 13mins pour le courir (12"54). Le marcher en fait. J'enrage contre mes jambes, j'enrage contre les organisateurs, je me souviens avoir dit "c'est pas de la course à pied, c'est de la marche en montagne putain" au moins dix fois pendant ce laps de temps. J'arrive en haut et je suis explosé. Il reste 17kms , la parcours ayant été rallongé, et j'ai les jambes explosées. 

La seule pensée qui me vient à l'esprit est de me dire que ce serait sacrément la honte d'abandonner après cinq kms, surtout sans l'excuse de m'être cassé ou fracturé quelque chose. Je vise donc le ravitaillement au 13 ou 14eme km avant d'aviser. Toute la partie du 6eme au 14eme km se fait au mental. Je ne rejoins plus personne et encore une fois je ne peux pas suivre ceux qui me ratrappent. Il arrive un moment dans la forêt ou, non seulement je ne reviens sur personne, mais je ne suis plus rejoints par personne non plus. J'en conclus donc que je suis celui qui ferme la marche. Il n'y a que le mental qui me tient.J'avance comme je peux mais j'avance. Arrive le ravitaillement où je suis rejoints par un couple d'une cinquantaine d'années qui me servira de poisson pilote. Je ne suis donc pas lâché par tout le monde, le parcours me paraît moins compliqué, j'arrive à prendre un rythme qui me permet de suivre le couple à plus ou moins longue distance selon le dénivelé.

La fin de parcours est celle du 10kms de l'an dernier. Je le connais donc mentalement c'est gagné. Je sais qu'il y a la tourbière à franchir, le cours d'eau aussi, mais que la seule difficultée est le Puy de Bugeat. Je sais aussi qu'une fois celui-ci passé le reste n'est que plat ou descente. A ce moment là je sais que je finirai. Mes poissons pilotes me permettent même de revenir sur quelques échappées. Les jambes sont raides mais tiennent, il fait beau, je connais le parcours, plus rien ne peut m'arrêter. 

Effectivement rien ne m'arrêtera et je doublerais même quelques coureurs dans la partie descendante entre le Puy de Bugeat et , Puy qui ne m'a pas paru si terrible mais que j'ai quand même monté en marchant au contraire de l'an dernier, et l'arrivée je finis en un peu moins de 2h40 et, excellente surprise, dans la première moitié des coureurs. je ne pensais pas finir si bien. je m'étais estimé aux alentours de la 110/120eme place sur 130 une fois la course finie avant de regarder le classement de l'an dernier. En 2015 avec un temps de 2h40 on se situait dans la première moitié du classement et il e sera donc de même cette année.

En conclusion je suis ravis de ma performance pour un premier trail si long et si dur. Je m'attendais à souffrir et je n'ai pas été déçu de ce côté là. Je ne pensais pas que les montées étaient si raides et les temps de marche si importants mais visiblement c'est habituel. A comparer, le grande montée des Orgues est bien plus roulante. Je pense avoir un peu baissé les bras à un moment à cause de ces montées justement et par le fait de me penser dernier ou en queue de course en tout cas. Grâce à cette expérience acquise, et avec une cuisse en meilleur état il me faudra viser le premier tiers des concurrents l'année prochaine. cette course m'a donné vraiment confiance en mes capacités en tout cas.

Le rendez-vous est noté pour 2017 mais l'objectif principal de l'année prochaine sera les...32kms de l'Aquaterra.  D'ici là il y a du temps et dautres courses au programme: Donzenac, Ydes, Bort-les-Orgues, Charbonnière les Bains entres autres.

 

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L'arrivée est au bout
  • Quand on se met à courir, l'arrivée est au bout. Là-bas, au bout du paysage, au bout de nos forces quelques fois, au bout de nous mêmes parfois, quand seule la volonté permet de franchir la limite que l'on pensait inatteignable
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