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L'arrivée est au bout
13 juin 2016

Mon premier 10 kms sur route en compétition

 

 

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Ca y est j'ai craqué pour une paire spéciale trail. Avec les échéances à venir de l'été et de l'automne cela devenait une nécessité. Au passage, j'en ai profité pour me confirmer comme coureur supinateur mais n'ayant ni douleurs ni blessures, je garde des modèles pour foulées universelles vu qu'il existe peu de chaussures adaptées à ma particularité. Logique me direz-vous puisque seuls 5% des coureurs sont des supinateurs. N'étant ni blessé ni souffrant, mon premier 10 kms sur route m'attendait ce dimanche 12 juin 2016 à Ydes. J'avoue que j'ai longtemps été partagé durant la semaine entre l'envie de me tester sur cette distance et le manque d'envie de me faire mal car un 10 kms, si on le fait à fond, est un effort bien violent je trouve.

Comme souvent j'hésite mais finallement je me décide à accrocher ce dossard. La course est à 20 mins de chez moi et à 10hrs. Ca laisse le temps de se lever et de se préparer tranquillement. J'ai rendez-vous sur à 9h15 avec un collègue de boulot et tout se présente bien. J'ai mes papiers, il fait gris mais pas chaud, l'inscription se passe sans problème et à 9h30 nous pouvons attaquer l'échauffement. On l'a, je pense, attaqué un peu tôt ou, et c'est plus probable, arrêté un peu tôt. Un peu plus d'un kilomètre tranquille puis quelques sprints pour faire monter le rythme cardiaque et à 9h50 nous voici quasiment en position. Beaucoup de licenciés venus en club et comme d'habitude je n'en mène pas large avant le départ. Bizarrement le fait d'être proche de la maison avec un collègue inscrit pour une course organisée par une personne de mon boulot, a fait que je me suis mis pas mal de pression alors que c'est une distance que je fais quasiment deux fois par semaine à l'entraînement. J'ai vraiment eu du mal à relativiser une possible défaillance. L'objectif était clair: 50 mins grand maximum. Au dessus j'aurais été déçu de mettre autant de temps en passant autant de temps à m'entraîner. Les 45 mins me paraissaient jouables, en tout cas c'était la barrière psychologique où j'aurais été satisfait de ma course. Par contre je savais bien d'après mes dernières sorties que je n'étais pas capable de passer sous la barre des 40 mins ou même seulement de l'atteindre. Mon collègue lui visait les 55 mins. On convenait donc de partir chacun à son rythme.

Il m'aura bien fait marrer puisqu'il m'a annoncé décrocher après seulement une vingtaine de mètres. Pas de soucis, je suis bien conscient qu'on a pas le même entraînement donc mieux vaut que chacun gère sa course. Nous ne sommes pas très nombreux (81 inscrits ur le 10 kms plus 11 équipes de deux coureurs pour le relais), la route est large et le revêtement est bon. Il me semble partir d'un bon rythme et j'attends avec une certaine excitation le premier kilomètre afin d'entendre le verdict du coach vocal. Le premier kilomètre arrive et le résultat est... rien! J'ai oublié de réenclencher le coach vocal du coup je n'ai aucune notion de mon rythme! Je me maudits de cet oubli mais décide de ne pas attraper mon télephone pour le réparer. Je vais courir aux sensations et on verra bien, pas envie de perdre du temps avec ça.

Les premiers kilomètres se passent bien mais je me demande si je ne suis pas partis un peu trop vite. Au 4ème kilomètre je me décide à jeter un coup d'oeil sur mon appli pour connaître mon temps de passage. Un rapide calcul mental m'apprend qu'il faut que j'en sois maximum à 20 mins de course. Que pour viser les 45 mins à l'arrivée je dois etre partis depuis 18 mins. Lepanneau des 4 kms se présente, je regarde mon télephone et vois que je suis partis depuis...17 mins et 32 secondes! Non seulement je suis en dessous des 50 mins possibles mais également en dessous des 45! La seule interrogation concerne ma facultée à tenir la cadence.

Je range mon télephone et mon souffle de train à vapeur et moi continuons notre bonhomme de chemin. Je souffle fort, tellement fort et régulièrement que ce doit être un calvaire de courir devant/derrière/à côté de moi. Je suis franc mais ce qui est franc aussi est de dire que ce n'est absolument pas mon problème. Je me permets de snober le ravitaillement du 5ème kilomètre et je continue de ratrapper des coureurs. Pas un ne m'a repris par contre moi je commence à avoir un tableau de chasse bien garni. Les 5ème et 6ème kilomètres me paraîtront interminables. Je lutte contre moi-même en me disant qu'une fois arrivé au 7ème kilomètre je serai trop près pour lâcher mais même ce 7ème kilomètre me paraîtra bien trop long. Pourtant mes temps de passage seront bons: après être passé aux 5 kms en 21 mins 50 (4mins 36), je gambaderai en 4"21, 4"30 puis 4"26 ce trio de kilomètres. On est au 8ème kilomètre et ayant regardé mon appli au 6ème, je sais que je peux faire une belle performance. 

Ca commence à être bien dur mais je maintiens le cap. Je suis avec deux coureurs à proximité: un jeune qui finira devant et un plus âgé qui finira derrière. L'arrivée est proche et plus personne ne veut lâcher. Les deux derniers kilomètres ont beau être en faux plat descendant ou du plat je les trouve sans fin. Un coup d'oeil à mon appli au panneau des 9 kms m'indique que je suis sous la barre des 40 mins: 39 mins"37 pour être précis. J'accélere autant que je peux et après deux virages serrés l'arrivée s'offre à moi après un ultime raidillon. Quand je pénètre sur la place je tombe nez à nez avec le panneau de chonomètrage. Je suis dans les 43 mins et des brouettes mais les 44" se rapprochent dangereusement. Un dernier coup de collier me permettre de réaliser mon kilomètre le plus rapide (4mins"11) et de rester sous la barre des 44mins puisque je boucle ce 10 kms en 43mins et 48 secondes. Un super temps pour moi et une grosse satisfaction personnelle. Mes jambes brûlent mais je récupererai hyper rapidement. Quand mon collègue arrive en moins de 49mins je ne suis plus essouflé et mes jambes ne me brûlent plus. Je pense que mon entraînement est bon, en tout cas les progrès sont plus que net.

Pour la petite histoire je finis 19ème sur 81 et accroche ainsi mon premier top 20. Super journée en résume et quand je vois mon état après la course je me dis que j'aurais pu pousser un peu plus même. Vivement l'année prochaine! 

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L'arrivée est au bout
  • Quand on se met à courir, l'arrivée est au bout. Là-bas, au bout du paysage, au bout de nos forces quelques fois, au bout de nous mêmes parfois, quand seule la volonté permet de franchir la limite que l'on pensait inatteignable
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